VRT New, Eric Steffens, 10 juillet 2023
Le président du Vlaams Belang, Tom Van Grieken a une nouvelle fois tendu la main à la N-VA dimanche, à l’occasion d’une cérémonie à Courtrai, en prélude à la Fête de la Communauté flamande. Il en a appelé à la base et non à la direction de l’autre parti nationaliste flamand afin de joindre leurs forces après les élections.

La Fête de la Communauté flamande ne sera célébrée que mardi, mais le parti d’extrême droite Vlaams Belang tenait déjà son discours, à Courtrai ce dimanche, à l’occasion de la célébration de la Bataille des éperons d’or, prélude de la fête du 11 Juillet. Son président, Tom Van Grieken, y a prononcé un discours combatif dans lequel il a à la fois critiqué la N-VA et a tendu la main « non pas au sommet élitiste du parti, qui a perdu contact avec ses militants mais à la base de la N-VA », a-t-il déclaré.
« Cher membre de la N-VA, rappelez à l’ordre la direction de votre parti », a poursuivi Tom Van Grieken. « Dites que vous en avez assez que la N-VA accroche sans cesse sa charrette à celle du PS et des socialistes de Vooruit. Dites-leur que vous voulez travailler à une nouvelle alliance flamande aux côtés du Vlaams Belang ».
« Après les élections, unissons nos forces et donnons enfin aux Flamands la politique de droite et flamande pour laquelle ils votent depuis si longtemps. Ensemble, réalisons ce beau rêve commun : une Flandre libre et indépendante. »
Tom Van Grieken a appelé (une nouvelle fois) la N-VA à rompre le cordon sanitaire et à former un gouvernement fédéral avec le Vlaams Belang en 2024. « J’ai l’impression qu’il y a une dynamique qui fait que la Flandre peut enfin dire à la Wallonie : ça suffit (ndlr) ! » Le président du Vlaams Belang s’adressait ainsi explicitement aux membres de la N-VA, et non à la direction du parti.
Tom Van Grieken faisait ainsi référence à l’appel lancé par Theo Francken (N-VA) au Vlaams Belang de ne pas présenter de listes électorales lors des élections fédérales. De cette manière, le vote nationaliste flamand irait à la N-VA.
Aux yeux du parti d’extrême-droite, la N-VA est devenue un parti traditionnel, semblable au CD&V et à l’Open VLD. En 20 ans, elle n’a pas changé la Belgique mais la Belgique l’a changée, a-t-il affirmé en pointant du doigt l' »inmangeable confédéralisme » mis en avant par la N-VA pour lequel le PS serait le partenaire privilégié.