Dans une interview donnée à Radio 1 ce samedi, le président de la N-VA a évoqué les élections qui auront lieu au mois de juin prochain. Il est notamment revenu sur l’accord qu’il avait passé avec le PS dans la foulée des précédentes élections fédérales et annoncé qu’il ne se ferait pas avoir une seconde fois, les socialistes étant montés sans la N-VA au gouvernement.

Si sa formation devient incontournable à l’issue du scrutin régional, le président de la N-VA, Bart De Wever, se voit bien prendre la tête d’un minicabinet fédéral, reflétant les majorités esquissées au sein des entités fédérées, a-t-il fait savoir samedi sur Radio 1.

La semaine dernière, l’homme fort des nationalistes flamands avait indiqué qu’il était prêt à endosser un rôle de Premier dans une sorte de cabinet d’affaires courantes, qui déciderait notamment du budget et des réformes socio-économiques urgentes. Ce samedi, il a détaillé un peu plus sa vision des choses.

Le PS dans sa ligne de mire

« Si nous devenons incontournables en Flandre et que nous pouvons prendre l’initiative, le lien sera fait avec le gouvernement fédéral. Je ne vais pas me faire avoir deux fois », a indiqué M. De Wever, faisant allusion à l’accord qu’il avait passé avec le PS dans la foulée des précédentes élections fédérales. Les socialistes étaient finalement entrés dans un gouvernement sans la N-VA.

« Le schéma qui serait le plus réaliste à mes yeux dans l’optique d’éviter une longue crise politique (…) est de démarrer assez rapidement à l’échelon fédéral avec un minicabinet qui se calquerait sur les majorités régionales. On aurait ainsi automatiquement une majorité, également au fédéral », expose Bart De Wever. « En Wallonie, je présume qu’Ecolo et le PS seront encore dans la majorité, éventuellement avec Les Engagés. En Flandre, ce sera pour ma part un gouvernement de droite. »

Eviter une crise politique

« Ces deux communautés rassemblées formeraient un minicabinet. À partir de ce moment, les négociations autour des changements à apporter à ce pays peuvent débuter, de communauté à communauté. » Autoriser la majorité flamande, de droite, à entrer au fédéral permettra, selon lui, d’éviter une longue crise politique.

M. De Wever reconnaît que cette approche est un peu comparable au modèle bruxellois. « Mais c’est surtout la philosophie de deux communautés qui posent chacune leurs choix démocratiques mais doivent constater aujourd’hui qu’aucune politique ne peut être mise en place au fédéral. »