
« Le Soir », Alexandre Noppe, 26 février 2025
Bart De Wever pousse le PS à abandonner son veto contre la N-VA à Bruxelles. « La Région bruxelloise, c’est une confédération de fait. C’est ainsi, car comme le prévoit la loi spéciale relative aux institutions bruxelloises, chaque collège linguistique forme sa majorité de son côté, puis ces deux majorités forment ensemble le gouvernement bruxellois », a déclaré ce mercredi le Premier ministre à la Chambre.
Devant les députés de la commission Intérieur, le nationaliste a poursuivi en développant cette vision « confédérale » de la formation du gouvernement bruxellois. « La double majorité est prescrite par la loi, même si certains essaient de miner cela. C’est d’ailleurs l’une des pierres angulaires du fédéralisme belge, en contrepartie de la parité pour les francophones au fédéral. » De Wever s’est donc étonné du veto du PS à l’encontre de la N-VA, sans jamais nommer son parti tel quel. « Quand on pose un veto contre un parti qui gouverne en Flandre, au fédéral, c’est très difficile à justifier. Ce veto semble donc irresponsable. Mon point de vue personnel est très simple : il faut former un gouvernement, avec les majorités respectives. Toute demande d’un parti francophone d’exclure un parti néerlandophone est anticonstitutionnelle », a tranché l’ancien bourgmestre d’Anvers.
Le fédéral devra-t-il intervenir ? « Le fédéral a quelques leviers et les a en partie utilisés. Mais comme le fédéral ne prime pas sur les Régions dans ce pays, nous n’avons pas vocation à nous substituer à la démocratie bruxelloise. » La tutelle n’est pas encore pour demain.