Le GEWIF : 15 ans déjà !

Dans son discours de Nouvel A, prononcé ce samedi à Malines, Bart De Wever, le président de la N-VA (et formateur fédéral depuis les élections législatives du 9 juin dernier…), a déclaré : « Nous sommes prêts à gouverner ce pays si des avancées communautaires concrètes à réaliser tombent et si le développement ultérieur de l’autonomie de la Flandre n’est pas un tabou ».
Par ces propos, le leader des nationalistes flamands confirme donc que, pour lui, le démantèlement de la Belgique est un processus inéluctable.
Car il nous faut le rappeler haut et clair : un nationaliste flamand n’a aucun affect pour la Belgique. L’article 1er des statuts de la N-VA stipule bien que le but final est de faire émergence d’une République flamande au sein de l’Union. européenne.
Certes, il ne s’agit pas d’agir de manière brutale, révolutionnaire, mais de façon évolutive. C’est la raison pour laquelle, on envisage de passer d’abord par cette phase confédérale, qui consiste à réduire au maximum le pouvoir central belge pour le rendre, à terme, totalement superflu. Le confédéralisme peut donc être bel et bien considéré comme l’antichambre du séparatisme.
Pour réaliser ce confédéralisme, il faudrait toutefois disposer d’une majorité des deux-tiers, qui fait actuellement défaut.
Pour l’instant, les négociations fédérales sont toujours dans l’impasse en raison du différend qui oppose le MR et Vooruit en matière fiscale.
Et on mesure le danger qui guette l’Arizona si, comme Bart De Wever vient de l’annoncer à Malines, « des avancées communautaires concrètes » doivent tomber !
Conscients qu’une nation flamande avait vu le jour et qu’elle compromettait de facto la survie du Royaume de Belgique, nous avons organisé, le 9 mai 2009, les Etats généraux de Wallonie à l’Université de Liège. Objectif : préparer les esprits wallons à l’après-Belgique.
Des trois scénarios post-belges que nous avons étudiés, à charge et à décharge, il est apparu que seule une intégration de la Wallonie à la République française, via un statut particulier, s’avérait réaliste.
C’est pour approfondir ce statut d’ « intégration-autonomie », présenté à Liège par l’ex-haut fonctionnaire français Jacques Lenain, que nous avons mis sur pied, en février 2010, il y aura donc bientôt 15 ans, le Groupe d’Etude pour l’Intégration de la Wallonie à la France (GEWIF – www.gewif.net).