« De Zondag », 7 juin 2020

Francken : Ce pays est devenu une grande conférence diplomatique. Voilà dix ans qu’on ne parvient plus à former un gouvernement. Alors, il faut bien que quelque chose se passe, non ? On doit réfléchir à l’organisation de notre Etat. Le CD&V le dit aussi, de même que le secteur du bien-être.

Question : Mais le confédéralisme est-il une condition pour vous ?

Francken : Je reste convaincu que cela est nécessaire. Mais je ne vais pas mener les négociations avec vous. Ce ne serait pas malin.

Question : Quel est votre scénario idéal ?

Francken : C’est un gouvernement avec une majorité dans les deux parties du pays. Nous sommes prêts pour un accord historique entre le nationalisme flamand et la social-démocratie. Ce sont les deux plus grandes familles politiques de ce pays. Je plaide en faveur de cela. Un tel gouvernement aurait la légitimité dans chaque partie du pays. Ce sera nécessaire pour la relance. Ce gouvernement doit faire un grand accord pour les dix prochaines années, avec un volet institutionnel, un volet socio-économique et, en ce qui me concerne, également un volet écologique.

Question : Qui va payer la facture corona ? N’est-ce pas la question ?

Francken : Nous sommes ouverts à tout débat, mais nous ne sommes pas partisans de nouveaux impôts. Et pourquoi ? Parce que notre pression fiscale est déjà suffisamment élevée. Même nos charges sur le capital sont les plus élevées d’Europe, non ? Nous sommes déjà champions en redistribution.  Pourquoi pensez-vous donc que nous sommes si attrayants pour les migrants ? Plus de gens au travail : c’est, selon moi, la meilleure formule. Il  y a encore beaucoup à faire à cet égard, sûrement à Bruxelles et en Wallonie. Une hausse des plus bas revenus peut stimuler cela. C’est ce que dit aussi Magnette.