Dans une carte blanche publiée sur le site de « Doorbraak » le 4 août, Tony Van de Calseyde et Frédéric Amez, respectivement président et vice-président de B Plus (« pour une Belgique fédérale, rénovée et solidaire »), expliquent que leur mouvement voit plus loin que la pure politique partisane. Ils contestent notamment la présentation de la Belgique comme un Etat artificiel, né en 1830 d’un trait de plume diplomatique :
Les territoires que nous appelons aujourd’hui Belgique ont bien une histoire commune qui remonte au 15e siècle et aux ducs de Bourgogne. Seule la principauté de Liège fait ici exception. Depuis les guerres de religion et l’indépendance des provinces du Nord (les Provinces unies) au 17e siècle, les Pays-Bas du Sud ou catholiques ont toujours été considérés comme un seul territoire, aussi bien par les Espagnols et les Autrichiens que par les Français qui furent les seuls à conquérir notre région par la violence au lieu de la succession habituelle d’une dynastie à l’autre.Continuer la lecture

Je possède le petit billet manuscrit que Jean Gol adressa à François Perin, le 14 mars 1983, après avoir pris connaissance de l’article que ce dernier avait fait paraître dans « Pourquoi Pas? » sous le titre « Et si les Flamands proclamaient leur indépendance? ». Jean Gol écrit : « Je suis d’accord à 100% avec votre article du « Pourquoi? ». Mais le délai est sans doute un peu plus long; je ne suis pas fonctionnellement en position d’exprimer publiquement mon accord (Jean Gol était alors vice-Premier ministre et ministre de la Justice). J’agis cependant chaque jour préparer cette échéance et une réponse francophone de survie digne, raisonnable et dans l’ordre. »
Pour en avoir maintes fois parlé avec lui à l’époque, je peux attester que Jean Gol avait le regard tourné vers la France. Il nous a malheureusement quittés trop tôt!
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Le blocage total que connaît actuellement la Belgique, ne peut que réjouir Bart De Wever. Dans la mesure où la preuve est désormais apportée que la Belgique est ingouvernable, rien ni personne ne peut s’opposer à ce que le Parlement flamand, fort de sa légitimité démocratique, proclame unilatéralement l’indépendance de la Flandre.Continuer la lecture

C’est une demande lancinante des nationalistes de la N-VA : obtenir une régionalisation effective des politiques fédérales. Justification : en descendant au niveau régional on répond réellement aux besoins des populations concernées (ce que la Flandre fait elle-même elle le fait mieux, et les Wallons devraient s’y retrouver aussi, vous connaissez cela). Tempo : le plus vite possible et sans attendre une hypothétique et laborieuse nouvelle réforme de l’Etat. A plusieurs reprises la N-VA a ainsi défendu au cours des négociations de ces derniers mois un schéma de politiques fédérales scindées. On ne régionalisait pas la compétence mais on régionalisait son application, sur le modèle de ce qui avait été fait dans les années 1970 quand il y avait deux ministres de l’éducation avant que l’on ne créée les régions et communautés. La N-VA obtenait ainsi une régionalisation de fait, sans passer par la case réforme de l’Etat, et les francophones gardaient un contrôle relatif du financement puisque le budget de ces politiques restait du domaine fédéral et soumis à l’approbation de la Chambre.Continuer la lecture

Dans « Knack, Herman Matthijs, professeur de Finances publiques à l’UGent et à la VUB, membre du Conseil supérieur des Finances, analyse les dix points sensibles pour la formation d’un gouvernement.

1. Si le PS et la N-VA devaient parvenir à un accord, il faut que celui-ci contienne quelque chose de substantiel tant pour une réforme de l’Etat que pour une politique socio-économique et budgétaire. Car la base électorale n’avalera pas un compromis compliqué à la belge. Pour ce qui est des partis plus petits mais nécessaires, ils devront eux aussi être d’accord. Le Cdh est-il prêt, par exemple, à s’embarquer dans une nouvelle réforme de l’Etat ?Continuer la lecture