L’Aktiekomitee – Vlaamse sociale Zekerheid (Comité d’action – Sécurité sociale flamande) soutient les plans de pension de la ministre fédérale Karine Lalieux. A la différence toutefois que la Wallonie doit alors organiser elle-même son pilier pension.

« C’est la meilleure route vers une sécurité sociale flamande propre », estime Jürgen Constandt, président de l’AK-VS. « La Wallonie pourra placer ses propres accents, basés sur les plans de la ministre PS. La Flandre pourra faire ses propres choix. Des choix réalistes tournés vers l’avenir et qui ne laisseront pas aux générations futures des factures impayées. »

L’AS-VSK se réjouit que la Wallonie annonce la couleur. Avec ce plan de la ministre fédérale, les droits à la pension sont séparés du travail effectivement presté, constate l’AS-VSK. « La pension n’est donc plus une pension, mais un revenu de base universel pour les plus de 65 ans. Pour nous, il est parfaitement défendable que la ministre Lalieux honore ce principe, mais il faut alors que la Wallonie intervienne elle-même pour la facture. Reste à savoir si cela est bien réalisable avec un taux d’emploi de 63%. La ministre ne voit la possibilité de payer que si ce degré d’emploi atteint 80%. Comment compte-elle atteindre cela avec un système où un tiers minimum travaille pendant 10 ans comme carrière complète pour avoir droit à une pension minimum de 1500 euros ? Telle est bien la question.

Mais cela ne doit pas inquiéter la Flandre. Nous devons tout simplement avoir le droit d’écrire nos propres plans de pension, en partant des forces de la Flandre et en veillant à ce que les générations futures ne paient pas la mauvaise gestion de l’actuelle. Si l’on veut parler de solidarité, cette solidarité doit aussi jouer entre les générations. Et quand on parle de générations, on doit parler d’une période plus longue que celle qui nous sépare aujourd’hui des élections de 2024.

Les plans de la ministre Lalieux sont écrits pour la génération actuelle des politiques PS qui se soucient des élections de 2024 et qui sentent le souffle de plus en plus chaud du PVDA/PTB dans leur nuque.

En attendant, l’AK-VSZ veut que les partis flamands annoncent clairement la couleur. « Ces plans hypothèquent nos générations futures. La facture est impayable. Tous les économistes sont d’accord sur ce point. Nous sommes sur le Titanic, qui fonce droit sur l’iceberg (…) 

Nous nous adressons donc clairement aux décideurs flamands : Prenez vos responsabilités et donnez forme à la sécurité sociale flamande. De cette manière, nos enfants et leurs enfants auront une pension dont ils pourront vivre, ce qui n’est pas garanti par les plans actuels.

Voici le tableau comparatif Belgique/Pays-Bas, avec les taux de pension selon les revenus (2019) :

                       Revenus bas          Revenus moyens        Revenus élevés

Belgique             70,7%                      66,2%                            48,3%

Pays-Bas             78%                         80,2%                            78,5%

Note du Gewif : A noter que la Flandre à un taux d’emploi supérieur à celui de la Wallonie (74-75%) et qu’elle compte nettement moins de fonctionnaires.