Ce que disait François Perin, le 28 avril 1981, peut se réaliser après le 9 juin prochain : Apres d’éventuelles élections (…), le malheureux chef de l’Etat se mettra à courir après un gouvernement introuvable : la Belgique peut disparaître par implosion. Qu’est-ce qui empêcherai les Flamands de proclamer unilatéralement leur indépendance et d’affirmer leur nation? Ils ont créé tous les instruments de leur future légitimité.

Voyons l’article de David Coppi dans « Le Soir » de ce 25 mai 2024 :Continuer la lecture

Ils discutent pouvoir d’achat, immigration, sécurité, transition écologique… Autant de sujets qui, dans un pays normal, ont leur importance.

Sauf que la Belgique n’est à un pays comme les autres dans la mesure où sa viabilité même est en jeu.

En 2010-2011, il fallut 541 jours pour constituer un gouvernement de plein exercice. A l’initiative de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale française, deux députés effectuèrent alors une mission de trois jours en Belgique pour analyser la situation intérieure. Et ils présentèrent un rapport qualifié d’assez sombre, qui soulignait les clivages profonds auxquels le pays était confronté.Continuer la lecture

Le monde politique francophone ne cesse de le répéter sur tous les tons : pas question d’envisager le confédéralisme pour gérer la Belgique, et donc de régionaliser un maximum de compétences avec juste un mini-socle commun. En témoigne le refus des partis du sud du pays en campagne d’en passer par une réforme de l’Etat prochainement, ou les stratagèmes déployés récemment pour éviter de devoir gouverner à la Région bruxelloise avec la N-VA si celle-ci s’y révélait incontournable après les élections.Continuer la lecture

Dès l’instant où une formation politique est autorisée à se présenter aux élections, il faut en assumer pleinement les conséquences. La ceindre ensuite d’un cordon sanitaire au motif qu’elle représente un danger pour la démocratie revient à dénaturer cette dernière.

Tout indique que le Vlaams Belang pourrait être la principale formation politique du pays à l’issue du scrutin législatif du 9 juin prochain.

Comme ce fut le cas aux Pays-Bas avec Geert Wilders, Tom Van Grieken devrait logiquement avoir la main pour tenter de former un nouveau gouvernement fédéral, ainsi qu’un nouveau gouvernement flamand.Continuer la lecture

Dans l’hypothèse, nullement fantaisiste, où les négociations pour la formation d’un nouveau gouvernement belge connaîtraient un blocage total, le Vlaams Belang et la N-VA, tous deux séparatistes, pourraient profiter de cette majorité absolue pour proclamer, en toute légitimité démocratique, l’indépendance de la Flandre !Continuer la lecture

Bart De Wever m’est toujours apparu comme un fin stratège politique. Mais le choix qu’il vient de faire en désignant Drieu Godefridi pour mener la liste N-VA en Brabant wallon est-il tactiquement habile ?

On sait que l’objectif final de la N-VA est l’avènement d’une République flamande souveraine au sein de l’Europe. Cet objectif est également partagé par le Vlaams Belang.Continuer la lecture

Un « pas considérable » vers l’autonomie de la Corse

Le gouvernement et des élus sont parvenus, dans la nuit de lundi à mardi, à un projet d’« écriture constitutionnelle »

C’est une feuille A4 qui a pour projet de reconnaître l’autonomie de la Corse au sein de la République, après deux années d’âpres discussions entre le gouvernement et l’île. Le dîner de travail qui s’est tenu place Beauvau, lundi 11 mars, entre les élus corses et le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a accouché d’un texte qui est le plus audacieux depuis la première loi de décentralisation, votée en 1982.

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Nombre de plans de relance ont été échafaudés pour la Wallonie depuis 2005. Au cours de ces vingt années, à l’exception du libéral Willy Borsus (un peu plus de deux ans), le poste de ministre-président a été confié au PS.

Bien qu’il s’agisse toujours de gouvernements de coalition, il faudrait toutefois être de mauvaise foi pour prétendre que la gestion des affaires wallonnes n’a pas été marquée du sceau de la gauche. Et, manifestement, cette gestion ne s’est pas avérée concluante. La Région est, en effet, confrontée aujourd’hui à une dette de 37,5 milliards d’euros, un montant qui représente deux fois ses recettes annuelles. L’écart avec la Flandre est ici considérable.Continuer la lecture

Pouvoir d’achat, santé, sécurité, environnement… Ces sujets, qui concernent le citoyen de tout Etat, ont été abordés, ce 14 janvier, par les responsables des six partis francophones (PS, MR, PTB, Ecolo, Les Engagés et DéFi) lors du premier débat organisé par RTL en vue des élections législatives et régionales du 9 juin prochain.

Mais un point essentiel a été omis : la Belgique n’est pas un pays comme les autres dans la mesure où il est constamment « travaillé » en interne par les oppositions communautaires. Outre les divergences socio-économiques classiques (gauche-droite) qui divisent traditionnellement la classe politique, la Belgique se voit confrontée en permanence au débat qui concerne son organisation institutionnelle et, partant, son avenir même.Continuer la lecture