Un quart des Belges favorables à la scission du pays
Un quart des Belges sont favorables à la scission du pays, selon un sondage mené par l’institut Dedicated pour Soir mag qui en publie les résultats mercredi.
28% des Flamands sont favorables à la scission. Mais ils sont prêts, à 50,3%, à voter pour le Vlaams Belang (27%) et la N-VA (23,3%), deux formations ouvertement séparatistes… Majorité absolue donc au Parlement flamand.Continuer la lecture
Formation d’un gouvernement : quand Joachim Coens change sa stratégie
Seize mois après les élections législatives du 16 mai 2019, la Belgique est toujours en quête d’un gouvernement de plein exercice. Les informateurs-explorateurs se sont succédé à un rythme soutenu et, en dépit des efforts déployés, aucune solution n’a pu être dégagée. En mars dernier, la crise sanitaire a permis de mettre sur pied un gouvernement majoritaire de circonstance, avec le soutien de certains partis d’opposition, mais, d’ici quelques jours, la Première ministre Sophie Wilmès se verra contrainte de solliciter à nouveau la confiance. C’est cette échéance qui pousse aujourd’hui le monde des partis à se repositionner et à modifier les stratégies.Continuer la lecture
Le mirage de la prédestination belge
Dans une carte blanche publiée sur le site de « Doorbraak » le 4 août, Tony Van de Calseyde et Frédéric Amez, respectivement président et vice-président de B Plus (« pour une Belgique fédérale, rénovée et solidaire »), expliquent que leur mouvement voit plus loin que la pure politique partisane. Ils contestent notamment la présentation de la Belgique comme un Etat artificiel, né en 1830 d’un trait de plume diplomatique :
Les territoires que nous appelons aujourd’hui Belgique ont bien une histoire commune qui remonte au 15e siècle et aux ducs de Bourgogne. Seule la principauté de Liège fait ici exception. Depuis les guerres de religion et l’indépendance des provinces du Nord (les Provinces unies) au 17e siècle, les Pays-Bas du Sud ou catholiques ont toujours été considérés comme un seul territoire, aussi bien par les Espagnols et les Autrichiens que par les Français qui furent les seuls à conquérir notre région par la violence au lieu de la succession habituelle d’une dynastie à l’autre.Continuer la lecture
FRANÇOIS PERIN, JEAN GOL ET LA FRANCE
Je possède le petit billet manuscrit que Jean Gol adressa à François Perin, le 14 mars 1983, après avoir pris connaissance de l’article que ce dernier avait fait paraître dans « Pourquoi Pas? » sous le titre « Et si les Flamands proclamaient leur indépendance? ». Jean Gol écrit : « Je suis d’accord à 100% avec votre article du « Pourquoi? ». Mais le délai est sans doute un peu plus long; je ne suis pas fonctionnellement en position d’exprimer publiquement mon accord (Jean Gol était alors vice-Premier ministre et ministre de la Justice). J’agis cependant chaque jour préparer cette échéance et une réponse francophone de survie digne, raisonnable et dans l’ordre. »
Pour en avoir maintes fois parlé avec lui à l’époque, je peux attester que Jean Gol avait le regard tourné vers la France. Il nous a malheureusement quittés trop tôt!
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L’ère post-belge a commencé (carte blanche)
Le blocage total que connaît actuellement la Belgique, ne peut que réjouir Bart De Wever. Dans la mesure où la preuve est désormais apportée que la Belgique est ingouvernable, rien ni personne ne peut s’opposer à ce que le Parlement flamand, fort de sa légitimité démocratique, proclame unilatéralement l’indépendance de la Flandre.Continuer la lecture
La Belgique s’enfonce toujours un peu plus dans la crise politique
Le roi Philippe demande à un libéral flamand de chercher une majorité, après l’échec d’accord entre le nationaliste flamand Bart De Wever et le socialiste francophone Paul Magnette. La crise dure depuis plus de six cents jours.Continuer la lecture
Rue de la Loi : le menu institutionnel du tandem Magnette-De Wever
C’est une demande lancinante des nationalistes de la N-VA : obtenir une régionalisation effective des politiques fédérales. Justification : en descendant au niveau régional on répond réellement aux besoins des populations concernées (ce que la Flandre fait elle-même elle le fait mieux, et les Wallons devraient s’y retrouver aussi, vous connaissez cela). Tempo : le plus vite possible et sans attendre une hypothétique et laborieuse nouvelle réforme de l’Etat. A plusieurs reprises la N-VA a ainsi défendu au cours des négociations de ces derniers mois un schéma de politiques fédérales scindées. On ne régionalisait pas la compétence mais on régionalisait son application, sur le modèle de ce qui avait été fait dans les années 1970 quand il y avait deux ministres de l’éducation avant que l’on ne créée les régions et communautés. La N-VA obtenait ainsi une régionalisation de fait, sans passer par la case réforme de l’Etat, et les francophones gardaient un contrôle relatif du financement puisque le budget de ces politiques restait du domaine fédéral et soumis à l’approbation de la Chambre.Continuer la lecture
Les dix points sensibles pour la formation d’un gouvernement
Dans « Knack, Herman Matthijs, professeur de Finances publiques à l’UGent et à la VUB, membre du Conseil supérieur des Finances, analyse les dix points sensibles pour la formation d’un gouvernement.
1. Si le PS et la N-VA devaient parvenir à un accord, il faut que celui-ci contienne quelque chose de substantiel tant pour une réforme de l’Etat que pour une politique socio-économique et budgétaire. Car la base électorale n’avalera pas un compromis compliqué à la belge. Pour ce qui est des partis plus petits mais nécessaires, ils devront eux aussi être d’accord. Le Cdh est-il prêt, par exemple, à s’embarquer dans une nouvelle réforme de l’Etat ?Continuer la lecture
B Plus ou le refus de voir la réalité
C’est avec grand intérêt que j’ai pris connaissance de la carte blanche de Frédéric Amez, Vice-président de B Plus, publiée sur « Le Vif », ce 27 juillet .
Selon M. Awez, la crise que traverse actuellement la Belgique n’a rien d’inédit et il est excessif d’en tirer argument pour convaincre l’opinion publique wallonne qu’il ne sert à rien de compter sur l’avenir de la Belgique.
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Il ne faut jamais dire : «Fontaine, je ne boirai pas de ton eau !»
A la veille des élections législatives du 25 mai 2014, tous les présidents de parti francophones s’étaient résolument engagés à ne pas gouverner avec la N-VA. Et le MR a finalement cédé.
Aujourd’hui, c’est au tour du PS de rompre l’exclusive jetée sur le parti nationaliste flamand.
Coalition fédérale: Magnette justifie la négociation avec la N-VA et annonce une nouvelle réforme de l’Etat
Paul Magnette (PS) et Bart De Wever (N-VA) se sont rendus au Palais royal ce lundi. Le Roi leur a demandé de prendre les initiatives nécessaires permettant la mise en place d’un gouvernement qui s’appuie sur une large majorité au parlement.Continuer la lecture
Jean-Marie Dedecker : «Divorçons, frères wallons !»
Le trou dans notre budget atteint tout doucement 10% de notre PIB et, avant la crise du corona, le déficit budgétaire était déjà 11 fois supérieur à ce qu’avait promis le gouvernement lors de son intronisation en 2014. La charge annuelle des pensions est proche des 50 milliards d’euros par an, mais nos gouvernements continuent à jouer les Saint-Nicolas prodigues. Et il n’y a toujours pas de plan de relance pour affronter nos 8,8% de ralentissement économique.Continuer la lecture